Normandie-Fraîcheur-Mer ne tient pas ses promesses
Coquille labellisée : la déception

7/03/00
Alors que la saison de la coquille aborde sa dernière ligne droite, la marque Normandie-Fraicheur-Mer suscite quelques déceptions. Saint-Brieuc avait connu la même désillusion avec sa Saint-Jacques vivante certifiée.
Bien moins de cent tonnes de coquilles Saint-Jacques ont été vendues cet hiver sous la marque NFM. C'est certes mieux que la trentaine de tonnes de la saison passée, Mais on est loin des objectifs affichés pour ce coquillage visant le haut de gamme. A tel point que lors des colloques sur la qualité organisés la semaine passée au salon de l'Agriculture. les représentants des organisations de producteurs en sont arrivés à s'interroger sur la viabilité des opérations " signe de qualité» pour la pêche fraîche artisanale. Normandie-fraîcheur-mer ne jette pas l'éponge pour autant parce qu ' elle a l'ambition de s'inscrire dans le long ternie, et de. traiter une grande palette de produits normands (bulots, grondins, lieu, etc.).
Ce n'est donc pas parce qu'on a perdu une bataille qu'on a perdu la guerre.Car, cet hiver, les circonstances n'étaient pas vraiment favorables à la coquille "NFM" en effet, le cours de la livre sterling élevé; la fermeture (en raison de la présence de plancton toxique) (les bancs écossais les plus productifs la forte demande pour
l'an 2000 et la belle qualité des produits normands ont permis aux prix de se maintenir à un bon niveau pour l'ensemble de la production: comme à Saint-Brieuc, on a gagné environ 2francs du kilo cette année. Et en période de prix élevés, les labels de qualité ont du mal à faire la différence. Résultat: la cinquantaine de bateaux normands qui ont accepté de se prêter à l'expérience ne se sont pas sentis financièrement récompensés de leurs efforts par le marché.
Quand les Écossais
exporteront...
«Mais la marque risque d'être bien utile, lorsque les Écossais se remettront à pêcher et à exporter», rappelle Jean Lorillu, président de l'Organisation de producteurs de Basse-Normandie. On va donc persévérer pour l'année prochaine au moins. Car pour une quatrième année, les finances (2,5 millions de francs de budget par an) risquent de faire défaut, lorsque les aides publiques vont se réduire.
Peut-on compter sur une mobilisation des pécheurs avant cette échéance? L'exemple de la coquille certifiée de Saint-Brieuc n'est pas encourageante sur ce point: la Saint-Jacques vivante n'est presque pas apparue sous les criées bretonnes sous cette étiquette cet hiver. Par contre, on annonce en Côtes d'Armor, un beau succès de la noix de coquille certifiée, travaillée par l'usine Celtarmor. Une noix qui, elle, a besoin
de ce label pour se battre face à la concurrence des pétoncles étrangers.
On remarque aussi que les signes de qualité marchent pour les conserves de sardines de SaintGilles-Croix-de-Vie et ou pour les anchois de Collioure, Ce qui semble indiquer qu'il est plus facile de motiver les usiniers que la filière du frais. D'autant que la distribution recherche en frais autant des prix bas que de la qualité élevée, Une exception, le bar de ligne qui s'adresse à un créneau de clientèle très particulier. L'ensemble de ces expériences sera analysé d'ici la prochaine campagne par les producteurs de coquilles.
Raymond COSQUÉRIC.

 

Juste un petit commentaire :
-1. NFM n'a jamais fait de promesses
- 2. NFM n'est pas déçue
- 3. Pas 100 T mais un petit 50T "labellisées"
- 4. Lors des colloques du SIA NFM avec BQM fut citée en exemple
- 5. La CSJ fraiche entière n'est pas en concurrence avec l'importation, c'est un autre produit qu'il faut différencier, c'est le travail du mareyage.
- 6. Globalement la CSJ normande à gagner en prix et en notoriété grace au travail promotionnel de NFM. Tous les coquillards normands en ont bénéficiés.
- 7. NFM est née en nov 98, le budjet annuel s'élévent à 1.4 MF(99), 4 ans et 2.5 MF c'est de la désinformation et c'est mensongé.