du 12 au 01/2000

12/2000 Le point sur la campagne de csj en Normandie :
le Jacoba est parti avant notre démonstration de puissance, nul doute qu'il reviendra. La Baie est exsangue, en moins de 3 semaines tout a été ratissé. Espérons que la pousse (petites) n'a pas trop souffert, le sérieux n'a pas toujours été et n'est pas de rigueur. Les prix relativement soutenus sont à la hausse par rapport à l'année dernière. Quelques lots ont atteints 40 fr. au moment des fêtes. Il faut donc fermer la pêche...réunion vendredi 26/01, difficile décision comme d'hab. Laisser un reliquat pour assurer une reproduction ou faire "de l'élevage pour les Dieppois" et le Jocoba ;-))...Reste que maintenant pour assurer des marées correctes, il faut aller au Large, comprenez en dehors des 12 Mn. Mais il fait toujours mauvais temps ! Et la saison prochaine ? C'est dès maintenant que des décisions importantes vont être prises ou non. Comment gérer "l'abondance" prévue ? On verra ça après la réunion du 26/01.
Avec 70 T fin décembre on note une augmentation du tonnage identifié. L'aide à la qualité de l'OPBN +1fr. n'y est pas étrangère. Néanmoins avec deux mareyeurs adhérents, la csj a fait, en criée, environ +0.50 fr. ce qui n'est ni suffisant n'y satisfaisant. Reste que globalement la qualité des produits débarqués s'améliore. C'est le point positif. En externe "la démarche" passe toujours aussi bien. Grande notoriété, NFM sera bientôt plus connue à Paris que sur les quais...Une double page dans VSD, Arnaud est content. Des salons de coiffure en passant par les salles d'attente de nos praticiens la CSJ NFM va etre vue par toute la France. A moins que ce ne soit la pulpeuse italienne en couverture, la prochaine fois on l'habille, avec juste 2 coquilles... !

7/11/2000 Brèves de Quai :
La Pêche devant les Tribunaux : infractions de toute nature.
le marin
1/12/00, LeHavre saisie d'un bateau en infraction dans la bande cotière, chasse au fraudeur à St Brieuc, BN sanctions pour des csj hors taille...Il est vrai que du papier à la pratique en mer, il y a plus qu'un fossé ! L'esprit franchouillard toujours pret à s'arranger de la loi, les Autorités préférant la paix social aux débordements rapides, les réglementations parfois bien obscures, le bordel des dérogations, tout cela ne pousse pas le pecheur citoyen à appliquer à la lettre réglements et directives. Oui mais voilà, la France est dans le colimateur de Bruxelles sur ce sujet. En plus, la difficulté toujours croissante de rentabiliser les entreprises de peche pousse à des solutions ultimes.
Coco nous a quitté : vous ne le connaissiez pas, Coco était un pêcheur retraité. Il nous montait des filets, nous aidait à réparer notre matériel, il était toujours prêt pour un coup de main. Rester actif était son médicament contre la maladie. Mais Coco c'était plus que ça, tous les jours au retour de marée il était là, un regard suffisait pour faire comprendre si cela avait été bon, si la mer était belle, si cela avait "fonctionné", parce que pour "faire domino" il faut que cela fonctionne. Tout nous séparait, la culture, les origines, l'age. Mais entre lui et moi était née une amitié sincère fondée sur l'idée d'une pêche où l'on ne fait plus "n'importe quoi", mais où le fait d'être performant reste indispensable.
Coco nous manque, bon vent copain !
la csj labélisée a la cotte ! Voyage de presse consistant avec grossistes, cuisiniers et journalistes, le besoin d'authenticité, de qualité et de traçabilité est exprimé à tout niveau. NFM répond parfaitement à ces attentes, tant mieux. D'ailleurs, ça tombe bien, c'est son boulot ! Claude Esprabens, la Chenevière, nous a gaté. Le petit poëlon de csj avec des patates et des truffes, j'en salive. Belle prestation du maitre en fourneau es pecten.
En interne, on se félicite de l'engouement des bateaux de Grandcamp. A Port, les ventes en direct généralisées ne facilitent pas les choses, mais le tonnage de produit identifié est en hausse grace à la régularité des apports des pecheurs convaincus dont je fais parti. Le mareyage fait toujours preuve de scepticisme ! Dommage, nous pêcheurs, on est prêt les amis. La Copéport botte en touche, provisoirement ? Enfin bon, sur ce coup là, j'ai encore rien compris, j'suis plus bouché qu'une coquille...A suivre.

QC nous gratifie d'un n° sur le St J surgelées, on y apprend quoi : un rappel utile sur la réglementation de l'appellation csj. Pour mémoire, seules les csj entières et vivantes ont droit à l'appellation coquille Saint Jacques. Les autres portent toutes le nom de St Jacques. Il faut donc pour manger des noix congelées ou fraiches décortiquées chercher le nom latin pecten maximus. On peut lire que les noix sont retrempées, on le savait. Quand à l'étiquette sanitaire, elle ne garantie pas la date de peche, mais la date de conditionnement, grave erreur. NFM garantie la date de peche. 4 noix/personnes ou plus..c'est pas de la normande, rendement 6/1 c'est de la normande ! Pas de la St Brieuc 9/1...Corail en décembre à St Brieuc, en mars en Baie de Seine, inversion regrettable...Dommage l'article est baclé. 1er Picard pecten novazaelandia 17/20,...,6 ème Reflet de France pecten maximus 12/20. Il y a pas de justice et certainement des gens qui font mal leur boulot. Vive la CSJ NFM.
CRPBN : réunion marathon. les grands dossiers sont : le problème des licences de pêche, la partie civile, et le sujet qui fache : les anglo-normandes. Et oui Kiki est toujours en colère, il veut même pas boire un coup avec la dame, là, c'est qu'il est vraiment en colère. C'est à cause du courrier...Moi, je l'ai trouvé bien tourné, j'en rigole encore. Allez les "couillus", tirez un trait que l'on parle d'autre chose. Cette réunion confirme la fracture, pas sociale, mais organisationnelle, qui existe entre le puissant lobby des chalutiers et les crustaço-bulots. Le paradoxe est intéressant : plus un métier est techniquement évolué, necéssite de gros moyens comme le chalut, moins il est "organisé". Inversement casiers et bulotiers qui vont à l'essentiel en terme d'équipement et d'investissement, sont beaucoup plus structurés, leur niveau de réflexion sur la pêche est beaucoup developpé. A croire qu'on reflechit plus en (arts) dormant. Le problème du chalut, c'est le surinvestissement, avec en prime le prix du GO et la raréfaction de la ressource.
le n°3, le n° de noêl, avec beaucoup de pub diverses, beaucoup de belles recettes, un article sur les csj, tendance bretonne, exit JP Coffe ??, exit les matelots, on les a rmplacés par un scaphandrier, je me demande bien ce qu'il fait là, il faut du vécu, du matelot, des bateaux, du poisson, merde alors, tonnerre de Brest ! Hein l'Amiral, tu nous la pousse ta gueulante !

Rubrique faits divers: je vous ai fait une petite page sur ce célébre bout de feraille. En commentaire mon rapport de mer sur l'événement, obligatoire et réglementaire, il est destiné aux Affaires Maritimes et à l'assureur. L'ancre est maintenant au Musée des Epaves à Commes chez Jacques Lemonchois. Allez le voir.

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Le point sur la campagne de csj en Normandie : 10/2000
après les 15 premiers jours d'octobre qui ont été correct sans plus, l'arrivée du mauvais temps et la baisse de rendement sur les taches habituelles (Creux et Antifer) a fortement perturbé la campagne, au point que plus de la moitié de la flotille avait remis le chalut. A Grandcamp quasiment tous les bateaux avaient "changé de métier", du jamais vu ! Les prix soutenu par l'aide à la congélation (voir plus bas) n'ont pas décollé. Depuis le début novembre les apports irréguliers n'ont pas favorisé le développement du marché en frais, les cours sont donc en dents de scie.
A Port en Bessin de plus en plus de bateaux délaissent la Criée au profit de la vente en direct. Pour échapper aux controles des quotas et aux taxes sur les ventes, peut être. Le service offert sous la criée n'est pas assez performants, peut-être aussi. Ceci est un problème car la criée reste la référence en matière de prix, s'il n'y a pu de vente en criée le prix sera fixé au bon vouloir des mareyeurs. Nous voilà revenu 30 ans en arrière !
Effet secondaire de la raréfactin des csj : la fraude, cad le non respect de la réglementation des zones de peche. Le gisement Baie de Seine est fermé jusqu'au 4/12/00, mais certains se sont laissés aller, coup de geule sur les quais, au CRPBN et aux Affmars.
Analyse en page "côté port ;-))"

7/11/2000 Brèves de Quai :
Beaucoup de news dans le monde de la peche, du pire jusqu'au meilleur.

L'Ievolisun, un beau naufrage, propore, sans victime, et maintenant on nous le dit sans pollution. Des prises de vue éblouissantes, la Royale qui fricote avec Greenpeace, on coule en plein jour, sur une mer magnifique, la force des éléments, le bleu, le vert, notre puissant remorqueur, tout ça en direct live. Ca me dégoute, ça me rapelle la guerre du Golfe... Pas de pollution ?

Pas d'arme chimique pendant cette sale guerre ? Maintenant on a le syndrome, l'Ievolisun et les autres laisseront toujours des sequelles, la mer nest pas une décharge. Gayssot propose une loi pour interdire aux cargos de sortir par mauvais temps, à quand une descision européenne interdisant les vents de plus de 7 Beaufort ? A l'aube du 3eme millènaire, indispensable et populaire, hein ma Jacquotte !
Des drames, des naufrages de l'An Oriant de Lorient, de l'Arosa, 20 victimes, de l'Effronté, 1 disparu, du Natica, 2 disparus. L'An Oriant Armement Pétrel, groupe Intermarché, naviguait sans permis de navigation. C'est ce qu'à révéler un inspecteur de navigation. Entre les intérets économiques d'un grand groupe, le respect de la reglementation, le pouvoir de l'Administration, la vie et la sécurité des marins, l'équilibre semble bien précaire.
Forum de Loctudy : "les gros contre les petits" ?

Productivisme contre peche responsable ? Le "Seattle" de la peche , "la desunion sacrée". On a dénoncé la pêche industrielle, les accords internationnaux, jusque là ça a té, puis on a dénoncé certains engins, certaines pratiques...là ça a été nettement moins bien ! Il y a pourtant bien des points communs entre un africain qui se fait piller sa ressource cotière par des grands bateaux et un cotier français qui vit chaque jour l'anarchie qui régbe dans la bande des 12 Mn. On arrivera bien un jour à rapprocher les 2 bonshommes dans une grande internationnale des pecheurs opprimés, l'IPO, groupons nous et demain....je déraille...

On a aussi parler de la parité homme/femme au sein des organisations, la France comme nous le rapelle le marin a donné un statut aux femmes de marin, bon, pour l'instant je n'ai vu grand "meuf" dans nos réunions ni une quelconque envie d'en intégrer. C'est bien dommage !
Criée de Cherbourg certifiée : au delà de la norme Iso (non pas Idiot, comme dident les jaloux) 9002, c'est avant tout une demarche de reflexion sur la criée et son fonctionnement. Bravo !
Moules Est-Cotentin : la profession s'organise la moule de peche va enfin trouver la place qu'elle mérite.NFM n'est pas etrangère à cette volonté d'organisation. NFM agitateur de conscience...

11/2000 Rubrique faits divers, dans nos filets, il n'y apas toujours que du poisson... Ayant délaissé la csj à cause de la météo exécrable, je me suis mis à la sole au chalut. La chose n'a pas forcément été de tout repos avec la peche accidentelle de cette ancre de 3,3T, qu'il a fallu ramené et dégagé du chalut.(en arrière plan les jetées de Port)

Lancement de la campagne NFM le 15/11/00 vous pourrait donc retrouver nos fameuses csj "labellisées" à cette date. Notons que l'OPBN a décidé de soutenir l'implication des adhérents, en garantissant un plus aux csj NFM, +1 F par rapport au prix moyen de la vente du jour, d'où le nouveau slogan du groupement :"la qualité, ça paye!"
sortie du N°2 avec un dossier spécial coquille et label rouge. A retrouver sur www.nfm.fr

7/10/2000 Brèves de Quai :
L'actualité, c'est évidemment l'ouverture de la CSJ, le dimanche 1/10 à 12 h. Les Bas Normands qui voulaient profiter de leur w.e. ont donc été contraints de mettre en route dès 11h dimanche matin. L'Administration ayant donné raison aux intégristes hauts normands.

On résume : "RAC : rien n'a changé" : ouverture le 1/10 fermeture le 15/05/00, les 3 premiers w.e. d'octobre sont fermés du vendredi 12h au dimanche 12h (NDLR tu parles d'un w.e., c'est pas humain !), "quota" idem l'an passé 1T/homme/semaine, nombre de grages illimité. "Roules ma poule et tappes dedans !

Les Granvillais sont venus en force profiter du gisement Manche Est, les Dieppois aussi. A Port en Bessin, on compte pas moins de 30 "hors port".On se sent bien petit avec nos pinasses de 13m...

Le Sauvage a fini ses grands travaux et le nettoyage de son "caca de mouette" un peu à la bourre. Le manque de professionnalisme d'une entreprise lui a fait manquer l'ouverture du dimanche. Mais rassurez vous, le bateau a quand même fait "son quota" non sans avoir du batailler avec les éléments le jeudi 5/10. Ahrr...! maudits forgerons ils auraient pu venir bosser le samedi, cela m'aurait évité de danser la lambada jeudi. Car nous aurions pu ainsi profiter de la belle journée de dimanche et pecher ce satané quota plus vite.

Un point très positif la CSJ s'est bien vendue environ 19 fr toute la semaine. Le prix de barrage fixé par l'OP a 16,50 a donc été dépassé largement. Le prix de retrait n'est d'ailleurs pas très logique, l'augmentation du GO, la médiatisation efficace entreprise sur le pecten poussent vers un prix de retrait plus élevé.

GO : les aides vont tomber : philosophie plus vous consommez de GO plus vous touchez. Ex. chalutiers de plus de 15m plus de charges sociales, plus de CAF, plus de taxe équipement, plus de taxe criée vendeur. Arts dormants de moins de 20 m -50% charges sociales c'est tout. Attention tout de même, car ces aides seront limitées dans le temps (4 mois), des entreprises qui ne payent plus de charges c'est rare ! Certaines associations écologistes ont d'ailleurs dénoncé ces aides qui favorisent principalement les pêcheries non sélectives, mais ceci est un autre débat (de société) (voir le marin)

La CSJ reste et restera l'emblème du groupement. En accord avec l'OPBN les csj "labellisées se verront garanties d'un prix moyen toujours supérieur aux csj courantes : +1 fr.. Voilà qui devrait, en théorie, favoriser des apports plus réguliers et plus significatifs en tonnage. la balle est maintenant dans le camp du mareyage et notamment de Copéport qui devront concrétiser auprès de leurs clients cette volonté affichée des producteurs de valoriser leur produit. Pour financer cette opération une taxe de 5 cts par kilo sera prélevée sur toutes les ventes...en criée. A moins que ce ne soit symbolique, la taxe ad valorem habituelle, soit environ 50 cts/Kg aurait pu suffir.
Le Comité Nationnal des Peches n'a pas entériné "faute de quorum" la décision qui permettrait aux riverains de la Baie de Seine de gérer leur ressource.
Lors de la commission csj du 15/09, Joël Vigneau (qui a fini sa scolarité ;-) tardive ) propose de mettre en place un projet pour la Baie de Seine... Plus pédagogue que votre serviteur, il a été écouté pratiquement jusqu'au bout. le but du jeu étant de ne pas ramasser la petite et de laisser toujours un peu de csj sur le fond. Un participant lui a fait remarquer qu'il parlait comme moi. Merci !, Oui je sais je parle toujours de moi, ma femme me le dit souvent...

Le n°3 est sorti. Courrez vite le demander à votre grande surface préférée. C'est le numéro de la plénitude, de la maturité. Si, si, il est mieux, plus clair. On y retrouve nos vedettes préféres la Villageoise pouha ! Infame vinasse, Lafesse, j'aime bien Lafesse il se fout de la gueule de tout le monde, il est un peu vulguaire et passionné de plongée, beaucoup de points communs. Et re Georges, je me permets de l'appeler par son p'tit nom, Scarlette la pecheresse bretonne. 145 femmes embarquées sur 16000 marins...-1%, le plus de femmes embarquées c'est dans le Cotentin qui il y en a le plus !?Je me demande bien ce qu'elles pechent les bougresses.
Un article sur les marques vous retrouverez le logo de "ma petite entreprise" NFM. Jean Mi qui nous prépare des csj en 45s au micro-ondes. Le crabe une seule adresse www.chatka.com Janine :"Hier j'ai mangé du poisson. Devinez lequel. Un sole bien doré ? De la raie...Allez ne le laissez pas les toilettes il a sa place dans la cuisine, car on y trouve beaucoup de recettes sympas dans le Côté Mer

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8/09/2000 Brèves de Quai :
Il n'y a pas que la bébête qui monte, il y a aussi le GO, qui est devenu la bête noire du pêcheur. La crise du GO a été courte, mais révélatrice d'un certain nombre de chose dont : la fragilité des armements par rapport à ces frais fixes, le manque de représentation syndicale de la profession : les mouvements duraient depuis 2 mois un peu partout en France. Le fait que la flottille n'est pas sensible de façon homogène à ce problème.
Quand aux mesures, je n'ai pas d'information officielle, il semblerait que les indemnités compensatrices soient proportionnelles à la consommation, pas simple !

Il y a eu aussi cette interview "bien mal saucissonnée" que j'ai faite sur RFNdie, la journaliste après 30 mn d'enregistrement n'ayant retenu que les propos incisifs sans les explications. Ceci a été mal , très mal perçu, avec des réactions stupides.

Le responsable Arnaud Manner est en place. Beaucoup de boulot en perpective, signe officiel, poisson, mareyage...bon courage ! l'équipe se verra renforcée par Jérôme Quinquis adjoint au directeur à l'OPBN, il a opté pour l'air du large et les embarquements. Bon vent !

Une remarque : l'édito n'est pas signé. C'est pas bien, il faut que nos journalistes deviennent les vedettes de la ménagère "marinisée". Ou alors, faites le faire par des célébrités. Bon, je veux bien me coltiner le prochain !

Quant à cette infâme vinasse "La Villageoise", en dos de couverture, pouah ! Un peu de savoir-vivre messieurs, du respect pour les producteurs de vin de qualité, bordel.
Revenu du marché avec des pois mange-tout et un turbotin d'1.8 kg du Sauvage, vous étêtez l'animal, l'ébarbez, réservez ces parures pour un fumet ultérieur, le disposez sur un lit d'oignon émincés et de persil ciselé, salez, poivrez, parsemer de quelques petits morceaux de beurre, enfournez à 200°. C'est à ce moment là que vous sortez du réfrigérateur le précieux flacon, un Rully blanc 1er cru par exemple, débouchez et muni d'un petit verre à pied vous goûtez à ce délicieux breuvage. Tout seul, oui, là, tranquille sur le bout de la table avec un jarret de porc si toutefois vous avez un petit creux.
Après 10 mn d'extase vos narines s'émoustillent, l'odeur d'oignon grillé ! Arrosez alors le poissonnet avec le vin blanc 1verre1/2. Remettez la bouteille au frigo pour le repas, ne vous laissez pas tenter ! Arrosez régulièrement, le poisson sera cuit au bout de 30 mn. Au moment de servir, passez la sauce au chinois, mélangez sur le feu avec un peu de crème fraîche, dressez les assiettes chaudes avec un filet de turbot, les pois mange tout, la sauce, deux brins de ciboulette en déco et ressortez la bouteille de Rully. Bon appétit !

On continue, Souchon, lui il est bon à toutes le sauces, et pour tout public. Il plaît à tout le monde, on ne peut même pas en dire du mal, si, il parait qu'il regarde sous les jupes des filles. Il y a un moment il était dans Epok le magazine de la Fnac le voilà dans Cote Mer, pourquoi pas ?

Notre ami Lafesse, j'avais demandé à PB de nous mettre un peu de cul, alors il a sorti Lafesse et un exposé sur les crépidula fornicata... Si ce n'est pas du cul ! Mais ça manque un peu d'érotisme !

Et re, Georges Clooney, l'amant de la ménagère marinisée...

"C'est d'la mer" et oui mon ami JP Coffe n'a pas été insensible, lors de notre repas à St Quay, à ma théorie sur la TTSH traduisez trilogie turbot sole homard dont nos amis restaurateurs ne savent pas se défaire.

On nous présente Christian patron pecheur de Loire Atlantique un peu crispé et engoncé dans sa vareuse et son Cotten trop neuf. Boujou kiki ! Cà mord-ti ?

Paris est un port de pêche : une fausse vente aux enchères organisée avec des bateaux de la "cote d'Amont" qui vendent toujours en direct (sans passer en criée). L'organisateur et payeur c'est OFIMER organisme officiel de toute la filière pêche, le poisson c'est Copéport ;-)...

ERIKA, "c'est avec du mazout que j'écris ton nom sur les plages de Bretagne, Erika plus jamais ça..." C'est du rapp. L'Erika donc, mais vu par PPDA, pas par les usagers de la mer. Dommage, c'est peut-être plus porteur au niveau du concept hein PB !

Shopping, elle est mieux la page bricolage, mieux choisi les produits.

"Ludovic, matelot", bien ! La pêche manque de bras, il faut être positif sur le métier de matelot. Concept matelot aventure, homme, vrai, qualité, tri debout, w.e.. Bien M. Fra. Exemple bien choisi. Il en faut d'autres !

Ofimer et son Capitaine Curieux : suite au reportage de Thalassa on peut se poser des questions sur le poisson d'élevage.

L'arme suprême pour les enfants : Le sans-arête : l'excellent steak de poisson de notre coopérative Copéport ou nos coquilles Saint Jacques NFM, pas d'arêtes dans le pecten !

Tour de France : aucun intérêt si ce n'est que d'apprendre que les coureurs bouffent du poisson, enfin du saumon... Et le saumon il contient autant de substances illicites qu'un coureur. Alors, allez les dopés !

"La chance au chansons" Infomer dans ses publications diverses nous gratifie de 2 recueils de chansons françaises. Voilà qui nous réjouit, mon bon PB va pouvoir pousser la chansonnette.

Tunisie : on connaît les pratiques du régime tunisien, je boycotte !

Marc Lévy : il est bien Marc il pense que le poisson n'est jamais très cher. Ben oui, il n'est pas polémique, il ne dit pas que les producteurs sont étranglés et que ce sont les méchants mareyeurs qui s'en foutent plein les fouilles... ;-)) Hein ! Mon grand la roussette payée toute l'année à 2 F.09, tu la touches à combien dans le 16 ème ? Ah, t'en manges pas..

INFO LECTEUR
Pub pour des boites : Saupiquet, Délices du Guilvinec, Saumon en feuille de brick, Chatka, Connétable
" pour du frais : steak Copéport, saumon de Norvège import.

Où sont nos produits ? Où est le frais ? Où est la saisonnalité ? Parce que mes turbots taille 3, soit 1 à 2 Kg, je les ai vendus 40 balles il y a 15 jours, soit moins cher que l'élevage. Il paraît que comme tous les ans il y en a partout et que personne n'en bouffe ! Le père Adrien de Noirmoutiers, il doit bien rigoler, moins cher que l'élevage. Enfin au même moment il était payé 78 FF à Zeebruges, on ne nous refera pas le coup de l'importation. Merci www.pefa.com
Par contre le cabillaud, il était resté à 32 F, je pense qu'il y aurait bien un déficit de communication.
Démonstration :

Brèves de Quai : Cargo letton immobilisé à Brest
..."les rats ont envahi une cale"...
..."un matelot en état d'ivresse a légèrement blessé à coup de couteaux son commandant"...
Mettons tous ces armateurs, affréteurs, propriétaires, dans la cale avec les rats...C'est la lutte finale...

..."Bretagne des langoustines au goût de pétrole"....

...www.pecheaubar.com , site réalisé par H. Guillois,..."peu favorable aux chalutiers (il relaye les pétitions demandant l'interdiction du pélagique sur les frayères"...Oh le méchant !

..."La solidarité des gens de mer n'existe pas, c'est un mythe du temps de la marine à voile, tout comme les pratiques actuelles qui en sont restées à la "fortune de mer" et à la "fatalité". L'Aven déplore que les corps constitués, Etat, Préfecture Maritime, Administration, aient toujours raison."...R. Courlad Président de l'AVEN, Association des Victimes d'Evénements Nautiques.

Conflit de la CSJ : deux délégations, 1 des hauts et 1 des bas normands s'en sont allés à Paris exposer devant la Commission Nationale des Coquillages, au CNPMEM (comité national des pêches) leur pomme de discorde.
Exercice facile pour les BN qui préconisent une gestion de la ressource en Baie de Seine, plus délicat pour les HN qui veulent, dans cette zone sensible imposer des grosses unités qui ont tous loisirs et possibilités d'aller ailleurs pêcher.

NFM : le groupement cherche toujours SON directeur, un mouton à 5 pattes, doué aussi bien pour récolter des fonds que pour convaincre un portais pur souche des bienfaits de la qualité. Cet animal se montre rare.

Conflit a Ouistréham 05/2000: le paradoxe, encore un, de la gestion de la ressource.
Où : Estuaire de l'Orne et la cote Est, j'ai bien dit la cote. En dedans des 3Mn et jusqu'à la plage, oui j'ai bien dit la plage.
Qui : des petits chalutiers, quelques-uns plus gros, une poignée d'excités style "Chasse Pêche et Tradition" en rut. Notez qu'il y a, comme partout, des gars très bien. Notez aussi que nombreux sont les patrons qui ne sont pas propriétaires de leur bateau. Un Comité Local qui a du mal à tenir ses troupes. Un Administrateur, mon bon administrateur qui n'avait pas besoin de ça pour fêter sa mutation...à Paris, je crois..., t'inquiètes y a pas de pêcheurs ! :-)), une poignée de mareyeurs véreux, absents du conflit.
Objet du délit : la solette, appellation locale : les chips...
Arme du crime : le chalut et surtout le cul, la chausse, prononcer côche, dont le maillage est loin de satisfaire aux règlements établis depuis 10 ans : le 80 mm.
Mobile : le pognon, "200kg de solette à 20 balles, ça fait 4000 balles, c'est mieux dans ma poche que dans celle de mon copain" dixit un matelot local ! Un autre racontait : "le plus chiant c'est de les mesurer, ça bouge tout le temps. Alors on les laisse sur le pont quand elles sont crevées c'est plus facile."
Les faits : après un contrôle, deux pêcheurs sont verbalisés, saisie de la pêche et du matériel, précédemment un mareyeur avait aussi été verbalisé. Cela "a mis le feu aux poudres" : régate dans le canal de Ouistréham, joute nautique, course aux canards... Le CL n'aurait vraisemblablement pas pris la mesure du mécontentement.
Les pêcheurs sont alors allés séquestrer l'Administrateur. Invité par le CRP, je suis donc descendu à Hérouville voir où était le problème et à l'occasion aider à la délivrance du saint homme... Ceux qui connaissent le contexte comprendront : un fileyeur, 25 chalutiers. Et bien, j'en suis sorti indemne, non s'en mettre fait traiter par au moins 20 fois de gros con par quelques énervés à l'haleine éthylique. Je dois bien avouer que nous avons à faire, avec ces populations, à une race à part, surtout quand ils se déplacent en troupeau.
Ils sont repartis en klaxonnant, après avoir ramassé, sur l'ordre de R. Tabourel Président du CL de Port, la tripaille de roussette qu'ils avaient offerte au personnel des Affmars et s'etre fait expliquer une texte du réglement communautaire qui les autoriserait à pêcher avec le maillage qu'ils souhaitent.
Nous vivons une époque formidable !

Côté Mer : N°1 "Magazine du Consommateur Marin" un titre comme ça cela ne s'invente pas ! Sorti le 1er avril, eh oui ! , quel coup médiatique, l'incontournable Patrick Bernard a encore frappé. Il s'agit de rapprocher grandes distributions et petits pecheurs !

Je crois même, que lors des signatures de différents accords avec de grands groupes de l'agro-alimentaire, ces messieurs se soient laisses aller à consommer des substances illicites à moins que ce ne soit du champagne. Mais, sur les photos de Produits de la Mer, je n'ai pas vu de bouteille...

Dès l'édito, on nous annonce le prochain numéro de ce bimensuel : Le 1er juin.
Présentation très tendance "Web", et une petite photo, et un petit titre et un petit coup d'ombré, merci Photoshop. Papier un peu "léger". On fait dans le people : notre Gégé Depardieu national : yes, ok, for the fish. Vous saviez déjà qu'il aimait le csj... Jp Coffe évidement devant une botte de poireau, avec deux champignons à la main. I. Autissier dont on connaît son goût pour les huîtres. Un pêle-mêle amusant de personnalités du show-biz qui n'ont rien à voir au premier abord avec le poisson. Mais bon, Georges Cloney et la ménagère de moins de 50ans, c'est une grande histoire d'amour. Manque peut-être un petit peu de cul Patrick, tu vois l'été, la plage, les sirènes. Les annonceurs nous proposent des boites, beaucoup de boites de conserve et du poisson élevés dans des cages...A la page shopping : des lunettes, un bouquin, du Hénaff, des chaussures de Donald... Ofimer nous gratifie d'une double page où l'on découvre avec un véritable un chalutier Lego avec ses petits bonshommes jaunes avec une casquette bleue, sauf le capitaine qui est tout en bleu. Un quizz qui ressemble beaucoup, et c'est tant mieux, à notre Questionnaire Qualité NFM ;-)). Comme j'ai tout bien répondu, si, si, sans tricher, trop bon. Je pensais avoir gagné un voyage aux Lofoten, lies perdues de la Norvège où l'on trouve des mecs qui sentent au fond des poumons des morues !
Vivement le N°2 !

CRPM : Conseil du 12/05/00 : rien, je n'y étais pas, pas de commentaire, pas de résumé, puisque pas d'info. En plus comme cela dérangeait les pisse-vinaigre et que Daniel était "outré"....

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Fête de la CSJ à Saint Quay Portrieux les 15/16/2000 avril : la coquille normande représentée lors de l'émission, en direct, de JP Coffe sur France Inter "Ca ne se bouffe pas, ça se mange !". Reportage exclusif, ici.

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NFM : Ouest-France du 7/03/00 : sabotage et désinformation, voyez par vous-même ici.

Gestion de la bande côtière : les rapporteurs J. Bolopion, A. Forest et L.J. Sourdon ont fait un travail bien intéressant. De l'énergie des mesures qui seront prises dans les prochaines années, dépend l'avenir de la pêche côtière. Vous serez tout sur les propositions de ces messieurs ici.

Pays de Normandie N°25: Port en Bessin, dix siècles de pêche : quelques morceaux choisis du reportage sur cet "isolat sociologique situé au fond d'une petite valleuse".

Port-en-Bessin, c'est le monde de la pêche à l'état pur...Univers préservé au fond d'une petite valleuse balayé par les vents du nord...Port-en-Bessin, comme son nom l'indique, c'est un port, un vrai. Pas un de ces petits portsd'opérette où quelques gentils bateaux fraîchement repeints font des ronds dans l'eau pour entretenir la nostalgie d'un temps révolu. Ce n'est pas non plus un de ces tristes parkings pour signes extérieurs de richesse, avec leurs sempitemelles forêts de mâts impersonnels, uniformité blanche de la plaisance standardisée.	Port-en-Bessin a tous les caractères d'un " isolat sociologique ", comme disent les savants : une activité unique, la pêche, un site isolé, pas de plage pour attirer les touristes, très peu de relations avec l'arrière-pays agricole, un patois spécifique qui ne facilite pas les échanges, et un esprit de clocher comme on n'en fait plus." Dans les années 50, c'était une communauté fermée. Ils n'habitaient pas dans une île, mais c'était tout comme. Ils se mariaient entre eux. Il y avait des clans, des haines familiales, ou entre armements, qui existent toujours d'ailleurs...
Port-en-Bessin, c'est une cinquantaine de familles, les Vingtrois, les Marie, les Castel, les Tabourel... Et pourtant, contrairement à ce que laisse entendre la rumeur, il semble qu'il n'y ait pas trop de problèmes de consanguinité. Il n'y aurait pas d'idiots du village ni de taux de diabète supérieur à la moyenne, le lot habituel des consanguins.	Le dur métier de la pêche La pêche en mer contribue à l'isolement, et c'est vrai dans tous les ports. Le métier est dur, exigeant, éreintant. " Mon mari arrive tellement fatigué, épuisé de la mer, expliquait une femme de pêcheur portais à son médecin, qu'il n'a même pas le courage de faire sa toilette. Je le mets dans la baignoire et c'est moi qui le lave comme un bébé. "
Pas de plage de sable, pas de casino, peu de place autour du port, ce sera donc un écomusée, consacré à dix siècles de pêche portaîse. " Le marin-pêcheur dans son jus depuis dix siècles, annonce Camille Huet, maire de Port-en-Bessin, et principal artisan du projet. On considère que le pêcheur portais est resté à l'état pur ou presque, préservé (jusque-là), des influences extérieures et du tourisme"	Mais les choses ont bien évolué, et Port-en-Bessin sort aujourd'hui de son fier isolement. " Ça a commencé à changer il y a 10 ou 15 ans, estime Camille Huet. Des Parisiennes [des filles d'ailleurs] sont venues épouser des pêcheurs. Et l'arrivée de la voiture a permis une ouverture sur l'extérieur, surtout pour les femmes. Des marins pêcheurs sont venus d'ailleurs, et des retraités d'Ile-de-france se sont installés dans le village. " Bien sûr ça inquiète les anciens
" Les pêcheurs d'aujourd'hui n'ont plus tout à fait cette "citoyenneté" des anciens pêcheurs portais, regrette Camille Huet. Ils n'hésitent pas à partir, soit par vengeance, soit par intérêt financier." Et mettent ainsi en péril le fragile équilibre économique d'un port de pêche. Port-en-Bessin compte aujourd'hui 21 bateaux hauturiers de plus de 18 mètres, 12 bateaux côtiers et 10 bateaux fileyeurs.	Une des préoccupations principales de Michel Lemoine, le directeur de la station normande d'Ifremer reste la surexploitation des ressources halieutiques. " Toutes les ressources du littoral français et européen sont à un niveau de surexploitation jamais atteint. Pratiquement aucune espèce n'échappe à ce schéma. " On prend des poissons de plus en plus petits, tellement jeunes qu'ils sont pêchés avant même d'avoir eu le temps de se reproduire au moins une fois. "
Chaluts meurtriers Les techniques de pêche sont-elles en cause? " C'est vrai qu'il y a des métiers qui génèrent plus que d'autres des mortalités inutiles, dont les chaluts [la spécialité de Port-en-Bessin]. Quand on parle de ça avec les pêcheurs, c'est le tollé à chaque fois, même s'ils sont parfaitement conscients du fait.	Alors, quelles solutions ? " Nous préconisons plutôt les arts dormants, les casiers, les filets, les lignes... Mais là aussi il y a du biais. Par exemple, le filet maillant permet très bien de cibler la sole de belle espèce. Mais les rendements baissant, on augmente les longueurs des filets, on réduit la taille des mailles, etc.

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Granville : première criée certifiée Iso 9002 : "On a écrit ce que l'on fait et fait ce qu'on a écrit. Les mareyeurs et les pêcheurs savent comment nous travaillons. Et chacun connaît la qualité des produits. Nous ne cherchons pas le zéro défaut, mais une classification des produits." Yann Gouhier (le marin), M. Qualité recruté en emploi solidarité. Bravo ! On ferait pas mal de s'inspirer de ce dynamisme dans tous les ports.